Mitterrand 2008?
Bonjour à vous,
Bienvenue sur ce blog qui n'a pas été alimenté depuis bien longtemps... Il faut dire que la médiocrité ambiante du débat français a asséché ma plume. Si certains sujets me faisaient toujours réagir, c'était d'une façon plus désabusée!
Cette période qui va s'achever avec les élections municipales a été marquante à plus d'un titre (effondrement du président dans les sondages, remontée du premier ministre, visite d'Etat du dictateur Lybien en France, primaires américaines passionnantes...) , mais l'envie d'écrire s'évaporait dans les limbes à chaque tentative. J'ai pourtant suivi avec tristesse et effarement la façon dont a été reçu l'excellent rapport de Jacques Attali comme la quasi absence de réactions à l'adoption par la France du traité de Lisbonne. J'ai espéré que l'affaire Kerviel permette de changer un peu le monde froid et terne de la finance, cet hydre si mal contrôlé, mais il semblerait que les marchés, un temps ébranlés par la fragilité de l'économie des Etats-Unis, la crise des "subprimes" et cette triste histoire soient déjà en train de récupérer - du moins jusqu'à la prochaine crise (déjà annoncée par Jacques Attali justement, celle liée aux cartes de crédit).
J'ai décidé de refaire vivre à intervalle irrégulier ce blog, suivant mes envies et humeurs... Ce n'est donc pas un 'Mitterrand 2008' qui s'adresse à vous aujourd'hui, mais bel et bien 'Mitterrand 2012', qui garde en tête l'espoir - pourtant illusoire à l'heure actuelle - d'une reconstruction de la gauche... Rénovation, changement, ces termes sont pourtant employés par le PS... Mais tant que ce parti tournera le dos à son seul avenir possible et au leader qui l'a le mieux incarné en Europe, Tony Blair et son 'social-libéralisme', il est condamné à l'hypocrisie, à la division et à la défaite.
Il est paradoxal d'écrire cela au moment même ou la gauche semble avoir de sérieuses chances de gagner les élections municipales... Et pourtant, le vote sanction annoncé contre le Président de la République peut-il constituer une victoire autre que circonstanciée? Ce scrutin local aura-t-il apporté aux socialistes un leader? Une ligne claire? Quelques idées neuves? Bien sûr que non, la cacophonie - justement dénoncée récemment par Jack Lang sur Europe 1 - sur la ratification du traité de Lisbonne a montré que rien ne progressait, qu'était peut-être venu le temps pour un parti et une énergie nouvelle. J'espère, dans les mois qui viennent et avec le recul qui est le mien, pouvoir insuffler ne serait-ce qu'une infime partie de cette énergie, qui doit voir s'unir les forces de gauche et centre gauche en faveur du progrès. Sans doute, l'alliance de Messieurs Bockel et Besson va-t-elle aider, encore faudra-t-il rallier le symbole de ce nouveau courant, Bernard Kouchner.
Bienvenue sur ce blog qui n'a pas été alimenté depuis bien longtemps... Il faut dire que la médiocrité ambiante du débat français a asséché ma plume. Si certains sujets me faisaient toujours réagir, c'était d'une façon plus désabusée!
Cette période qui va s'achever avec les élections municipales a été marquante à plus d'un titre (effondrement du président dans les sondages, remontée du premier ministre, visite d'Etat du dictateur Lybien en France, primaires américaines passionnantes...) , mais l'envie d'écrire s'évaporait dans les limbes à chaque tentative. J'ai pourtant suivi avec tristesse et effarement la façon dont a été reçu l'excellent rapport de Jacques Attali comme la quasi absence de réactions à l'adoption par la France du traité de Lisbonne. J'ai espéré que l'affaire Kerviel permette de changer un peu le monde froid et terne de la finance, cet hydre si mal contrôlé, mais il semblerait que les marchés, un temps ébranlés par la fragilité de l'économie des Etats-Unis, la crise des "subprimes" et cette triste histoire soient déjà en train de récupérer - du moins jusqu'à la prochaine crise (déjà annoncée par Jacques Attali justement, celle liée aux cartes de crédit).
J'ai décidé de refaire vivre à intervalle irrégulier ce blog, suivant mes envies et humeurs... Ce n'est donc pas un 'Mitterrand 2008' qui s'adresse à vous aujourd'hui, mais bel et bien 'Mitterrand 2012', qui garde en tête l'espoir - pourtant illusoire à l'heure actuelle - d'une reconstruction de la gauche... Rénovation, changement, ces termes sont pourtant employés par le PS... Mais tant que ce parti tournera le dos à son seul avenir possible et au leader qui l'a le mieux incarné en Europe, Tony Blair et son 'social-libéralisme', il est condamné à l'hypocrisie, à la division et à la défaite.
Il est paradoxal d'écrire cela au moment même ou la gauche semble avoir de sérieuses chances de gagner les élections municipales... Et pourtant, le vote sanction annoncé contre le Président de la République peut-il constituer une victoire autre que circonstanciée? Ce scrutin local aura-t-il apporté aux socialistes un leader? Une ligne claire? Quelques idées neuves? Bien sûr que non, la cacophonie - justement dénoncée récemment par Jack Lang sur Europe 1 - sur la ratification du traité de Lisbonne a montré que rien ne progressait, qu'était peut-être venu le temps pour un parti et une énergie nouvelle. J'espère, dans les mois qui viennent et avec le recul qui est le mien, pouvoir insuffler ne serait-ce qu'une infime partie de cette énergie, qui doit voir s'unir les forces de gauche et centre gauche en faveur du progrès. Sans doute, l'alliance de Messieurs Bockel et Besson va-t-elle aider, encore faudra-t-il rallier le symbole de ce nouveau courant, Bernard Kouchner.