Blog TMF - Fillon et les profs
J'ai (re-)découvert aujourd'hui avec intérêt le blog de Tristan Mendes-France, petit-fils de Pierre, qui je dois l'avouer, malgré des désaccords sur certains points m'a fait une très bonne impression. Ce jeune homme (37 ans, c'est pas vieux, si?) a des idées claires sur sa vision de la société, se présente comme un "assistant parlementaire, journaliste, écrivain et documentariste" et ne renie pas son engagement à gauche. C'est aussi un homme d'action qui a agi à son niveau pour le Darfour et je pense que c'est le genre de talent que le PS, s'il n'était si sclérosé, aurait du attirer.
Il faut qu'une révolution se fasse à gauche, c'est notre point d'accord avec Totor dans les commentaires. Il pense que cela peut passer par une prise de contrôle par le Modem. Pour ma part, je n'imagine pas qu'un parti ayant 3 députés à peine puisse, dans un pays comme la France, sous la Vème Répuplique, avec des moyens extrèmement réduits et un leader dont le charisme est malheureusement à porter au passif arriver à faire une quelconque rénovation. La force du PS, c'est cette présence à l'Assemblée Nationale (près de 200 députés) et les moyens considérables qui y sont attachés. Il ne faut pas oublier non plus que François Bayrou a soutenu Edouard Balladur en 1995, cela rend délicat pour lui le rassemblement de la gauche nécessaire à son retour au pouvoir!!
Le premier ministre, qui n'est pas en vacances quoi qu'en veuillent ses détracteurs, a déclenché aujourd'hui un vaste émoi des syndicats enseignants et de l'opposition, toujours prompts à employer les poses outragées des pleureuses professionnelles, en expliquant que la réforme du service minimum dans les transports publics, qui est - enfin - débattue à l'Assemblée Nationale, pourrait éventuellement - si elle était un succès-, être appliquée ensuite à l'Éducation Nationale. Rien de bien révolutionnaire dans cette idée, d'autant plus qu'il existe à l'heure actuelle des dispositifs qui ne sont pas appliqués, comme le rappelait à juste titre M. Aschieri dans Libération ce matin, en y allant de son petit couplet indigné... On est loin des propos de Ségolène pendant la pré-campagne qui envisageait, idée intéressante, de revaloriser les conditions de nos enseignants de façon importante en leur proposant 35 heures de présence dans les établissements scolaires! La rentrée sociale promet donc d'être intéressante, avec comme dans tous les combats syndicaux injustes, une propension de Sud à contraindre la CGT à faire de la surenchère, parfaitement illustrée par les propos menaçants de Bernard Thibault : "Si le gouvernement continue d'ignorer l'opinion des syndicats, il ne pourra pas s'étonner que l'ambiance devienne plus tendue". Pourtant, entre ignorer l'opinion des syndicats, et plier devant eux, comme cela a été fait par Jacques Chirac pendant tant d'années, il y a une marge de manœuvre... Surtout quand ces mêmes syndicats ne sont pas représentatifs des travailleurs français, qui ont compris que le pays avait besoin de réformes et sont pour l'instant prêt à laisser au moins le bénéfice du doûte au président de la République et à son équipe. On verra donc à cette occasion de quel bois sont faits le premier ministre et son gouvernement et si rupture il y a, aussi sur ce plan là.
Il faut qu'une révolution se fasse à gauche, c'est notre point d'accord avec Totor dans les commentaires. Il pense que cela peut passer par une prise de contrôle par le Modem. Pour ma part, je n'imagine pas qu'un parti ayant 3 députés à peine puisse, dans un pays comme la France, sous la Vème Répuplique, avec des moyens extrèmement réduits et un leader dont le charisme est malheureusement à porter au passif arriver à faire une quelconque rénovation. La force du PS, c'est cette présence à l'Assemblée Nationale (près de 200 députés) et les moyens considérables qui y sont attachés. Il ne faut pas oublier non plus que François Bayrou a soutenu Edouard Balladur en 1995, cela rend délicat pour lui le rassemblement de la gauche nécessaire à son retour au pouvoir!!
Le premier ministre, qui n'est pas en vacances quoi qu'en veuillent ses détracteurs, a déclenché aujourd'hui un vaste émoi des syndicats enseignants et de l'opposition, toujours prompts à employer les poses outragées des pleureuses professionnelles, en expliquant que la réforme du service minimum dans les transports publics, qui est - enfin - débattue à l'Assemblée Nationale, pourrait éventuellement - si elle était un succès-, être appliquée ensuite à l'Éducation Nationale. Rien de bien révolutionnaire dans cette idée, d'autant plus qu'il existe à l'heure actuelle des dispositifs qui ne sont pas appliqués, comme le rappelait à juste titre M. Aschieri dans Libération ce matin, en y allant de son petit couplet indigné... On est loin des propos de Ségolène pendant la pré-campagne qui envisageait, idée intéressante, de revaloriser les conditions de nos enseignants de façon importante en leur proposant 35 heures de présence dans les établissements scolaires! La rentrée sociale promet donc d'être intéressante, avec comme dans tous les combats syndicaux injustes, une propension de Sud à contraindre la CGT à faire de la surenchère, parfaitement illustrée par les propos menaçants de Bernard Thibault : "Si le gouvernement continue d'ignorer l'opinion des syndicats, il ne pourra pas s'étonner que l'ambiance devienne plus tendue". Pourtant, entre ignorer l'opinion des syndicats, et plier devant eux, comme cela a été fait par Jacques Chirac pendant tant d'années, il y a une marge de manœuvre... Surtout quand ces mêmes syndicats ne sont pas représentatifs des travailleurs français, qui ont compris que le pays avait besoin de réformes et sont pour l'instant prêt à laisser au moins le bénéfice du doûte au président de la République et à son équipe. On verra donc à cette occasion de quel bois sont faits le premier ministre et son gouvernement et si rupture il y a, aussi sur ce plan là.